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Wanaka, trois stations et puis s'en va.

Une semaine a tester les stations de ski autour de Wanaka me rapelle a quel point j'aime le snowboard et aussi quel point le simple plaisir de glisser sur la neige est un trou a fric qui semble sans fin. Je decouvre sur le tard les joies de l'auto-management en haute montagne: il est loin le temps ou vetu de ma combinaison fluo et chausse d'une paire de minuscules Dynastar je n'avais qu'a me caler sur la banquette arriere de la voiture pour monter jusqu'aux pistes pyreneennes, attendant en jouant dans la neige qu'on vienne m'aggrafer mon forfait du jour, puis je n'avais plus qu'a skier, mettre mes petites bottes de ski sous la table sur le coup des midis pour boire un chocolat chaud et manger un raider's avant de m'affaler a nouveau sur la banquette a la fin de la journee, ne m'eveillant qu'une fois arrive a la maison pour me plonger dans bain brulant qui coulait deja pendant que se preparait l'assiette de puree jambon dans la cuisine.
20 ans plus tard c'est une toute autre histoire.
Reserver a la semaine dans un lodge plein a craquer, dormir dans un dortoir au milieu d'australiens qui chaussent du 50 et rentrent chaque soir completement exploses a la biere, louer le matos en esperant que la planche ne datera pas de l'epoque Serge Vitelli et que les boots ne massacreront les pieds que le temps d'une premiere journee d'adaptation, faire le plein de la voiture, preparer les sandwichs de midi, mettre les chaines a patauger dans la boue sur le bord de la route(une experience qui au meme titre que remplir ma premiere declaration d'impots m'a fait franchir une grande etape dans l'acces a l'age adulte responsable et stresse) payer son forfait, arriver en haut des pistes et se rendre compte que c'est un jour blanc et qu'on n'y voit pas a 3 metres. Mais la recompense est a la hauteur de ce parcours du combattant quand s'ecartent les nuages et que je peux enfin tracer mes courbes sur les pentes des versants enneiges de la Nouvelle-Zelande. 4 heures de pied total... Puis rentrer, laver son linge, prendre sa douche et courir acheter de quoi preparer son repas du soir avant que ne ferment les magasins.
Malgres un peu de fraiche tombee en debut de semaine, on ne peut pas dire qu'en ce moment les stations de ski kiwies croulent sous la poudreuse, et lorsque l'on arrive de France il faut se montrer ouvert d'esprit et accepter de payer presque 100 dols la journee pour surfer sur des domaines qui font un quart de ceux que l'on peut trouver dans les Alpes. Mais encore une fois, quel bonheur de devaler des pentes en plein mois de juillet avec des vues magistrales sur la chaine des southern alps et le lac de Wanaka. Peu de domaines sont ammenages et on compte souvent un maximum de 3 telesieges par station (quand il y en a) mais la NZ est surtout reputee pour son backcountry skiing, offrant d'immenses espaces vierges de toutes traces si on a de quoi de faire dropper par un helico en haut d'une des nombreuses des southern alps.
Si Treble Cone offrait un beau domaine de freestyle sauvage et incontestablement la plus belle vue, la populaire et familiale Cardrona m'a conquise avec son snow park comme seuls savent en faire les english. Mais parlant de snow parks, le paradis se trouvait sans conteste a la station eponyme ou j'ai pu travailler mes tournicotis et glissades une derniere journee avant de quitter Wanaka, cette fois ci pour de bon et plus leger de quelques xxx dollars.


Cardrona.


Treble Cone.


Snow park NZ. j"ai vu des choses qui depassaient la gravite ici.


Il y a une piste de conduite auto sur neige adjacente a Snowpark et apparement les staffs s'entendent bien.



Plutot que de monter dans la remorque j'ai prefere faire les 100 metres depuis le parking jusqu'aux pistes a pied, ma facon a moi de lutter contre la pollution(et de ne pas passer pour un veau qu'on conduit a l'abbatoir).


Les half-pipes semblent toujours praticables quand on se trouve tres loin...


Pour l'honneur de la France il etait important pour moi d'arriver toujours le premier en bas des pistes.