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de Vang Vieng à Luang Prabang.

Vang Vieng est une petite ville aux paysages de montagnes calcaire merveilleux mais qui a prix le virage de l'exploitation de touristes depuis quelques annees. du coup tout ici est un un mix entre attirance et repulsion . Les locaux ont compris comment tirer avantage des touristes nantis que nous sommes (il faut un saut de billets pour acheter un sandwich ici) et outre les innombrables restaus locaux qui jouent en boucle des episodes de Friends et de simpsons sur des écrans gros comme un Imax , le pelerinage ici c'est de descendre une partie de la Nam Song, -riviere locale- sur une chambre a air de tracteur et se laisser porter par le courant une heure durant.Surprise en arrivant, des dizaines de bars installes sur pilotis de bambous proposent coktails, bieres et "Happy" food, a savoir des pizzas et autres plats fourres d'opium, d"herbe ou yuba, la quantite dependant de l'humeur du cuisinier. Tout ce joli monde defoncé brule des peaux rougeasses au soleil au rythme de musiques technos que chaque bar fait gueuler plus fort que le voisin pour rameuter le bon pognon. Une sorte d'Ibiza sauce Laos.Trop trash pour moi. Je sirote ma bière assis sur le ponton pendant que le groupe de connaissances avec qui je suis arrivé est déjà bien entammé et se fait tatouer des pochoirs I LOVE TUBBING ou I'M A VIRGIN a la bombe de peinture de bagnole sur le dos ou le bide.Parmis eux, Fab mon ami de Belgique et Josefin de Suède qui travaille avec lui en Australie, tous deux retrouvés par le plus grand des hasards dans une rue de Vientiane quelques jours plus tôt et avec qui je me déplace depuis quelques jours. Je fais une sortie discrète et me jette a l'eau sur ma bouée.Le courant est fort et l'eau boueuse. En chemin, des dizaines de bars s'alignent de chaque coté de la rive, les fétards se balancent au bout de longues lianes du haut de plateformes branlantes et remontent récupérer leur bière. Les employés des party bars me font des grands signes de bras pour que je pagaye dans leur direction et me balancent des cordes au passage pour me rammener au bar, une sorte de pèche aux canards de touriste. Ma seule fortune est mon maillot de bain,"j'ai pas d'argent!" que je gueule, et les sourires de s'effacer vite fait. Une fois sorti de ce styx trash, le son s'efface et laisse place a celui de la jungle pendant que defilent des paysages a couper le souffle sous mes yeux le cul dans l'eau. Le courant s'accélère parfois, et il me faut pagayer dur par moments pour pas foncer dans une branche. Des groupes de touristes japonais me dépassent en kayak,certains types qui ont manifestement perdus leur chambre à air descendent a la nage et je vois leur tète apparaitre et disparaitre par intermittences dans les eaux marrons. Les plus gros fétards finissent par descendre la rivière a la tombée de la nuit, complétement explosés.Un anglais s'est noyé quelques heures apres que je sorte de l'eau ,ce qui apparement arrive...frequemment. Personne ne semble vraiment choqué.

Le lendemain tandis que Fab et Josefin prennent le bus pour remonter plus au nord a Luang Prabang, je vais frotter mes doigts sur les parois calcaires du coin avec un tour organisé d'escalade. Le tour se résume a moi et mon guide, chargés de bouteilles d'eau et de mousquetons cliqueticans sur une petite mobylette au milieu de routes de campagnes impraticables, on saute dans tous les sens et on s'arrète plusieurs fois pour récupérer du matos qui tombe. Nous payons une dime locale pour traverser la Nam Song sur un long pont de bambou et traversons quelques minutes le vrai village de Vang Vieng installé sur l'autre rive a l'écart des touristes. Après une vingtaine de minutes de marche nous atteignons le pied de ces immenses paroies de calcaire qui restaient jusqu'à présent le décor grandiose de mes nuits depuis la chambre de l'hotel. Quelques accros sont déjà ici en train de grimper depuis l'aube. J'enchaine 4 voies, tiraillé par mon bide qui ne se sent pas au top et la chaleur littéralement ettoufante avant de jeter l'éponge, sortant tout de même au passage mon premier 6b outdoor. Mr Sin mon jeune guide grimpe aisément sur les paroies qu'il ouvre en tête pour moi avant que je puisse grimper en moulinette. L'escalade s'est dévelloppée il y a une petite dizaine d'années a Vang Vieng mais les locaux fins et musclés ont déjà un sacré niveau selon moi. Retour a la mobylette, je n'ai jamais autant transpire de ma vie. D'ailleurs même quand on ne bouge pas on transpire a grosses gouttes ici.





Vang Vieng, des paysages magnifiques et de l'exploitation de touristes au coeur du Laos.

La Nam Song coule paisiblement, du moins en apparences.

Les matins a Vang Vieng sont traditionellement accompagnés d'une grosse gueule de bois.

L'ours a collier ou ours noir d'asie. Petit, végétarien, protégé.

Le lendemain me revoilà une fois de plus dans un petit bus direction Luang Prabang plus au nord, dernière destination avant de retourner a Bangkok pour prendre mon avion pour l'europe. La distance entre Vang Vieng et Luang Prabang n'est pas énorme mais les routes de montagnes sinueuses, les bus au moteur de petrolette, les nombreux arrèts clopes du chauffeur ainsi que le bordel ambiant sur les routes font qu'il faut compter une bonne journée le cul assis à regarder défiler le paysage pour arriver a bon port. Sur le chemin des tas de petits villages de montagne s'étalent en longueur, coincés entre la route et les pentes raides des collines. Le chauffeur joue du klaxon pour écarter les gens, la route est le terrain de jeu des enfants et envahie par les stands des marchés itinérants. Je retrouve Fab et Josefin dans la guesthouse où ils se sont installés la veille, face a un temple boudhiste où trone un gigantesque stuppa. Le moins que l'on puisse dire c'est que Luang Prabang a plus de caractère que Vang Vieng, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1995, plus d'un tiers de la surface de la ville est occupée par des temples et les berges au confluant du Mekong et de la Nam Khan offrent des vues romantiques a souhait, et lorsque la nuit tombe, c'est le long marché nocturne de la ville et ses lampions multicolores qui fourni un émerveillement de plus. Nous arrivons a trouver a bon prix un tuk tuk ride vers les Kuang Si falls, un paradis de nature où une chute d'eau offre tout au long de l'ascension d'une colline de multiples bassins d'eau fraiche où faire un plouf. ma dernière expérience et pas des moindres en pays laotien le lendemain sera de conduire un elephant a coup de pieds dans les oreilles. Alors que je me demande si mes coups de pieds ne sont pas cruels pour mon gros babar, mon mahout (guide dresseur) me conseille de bouger assez régulièrement et de gueuler des ordres pour se rapeller au bon souvenir de mon éléphant, notre poids est si insignifiant qu'il arrive qu'ils oublient notre présence et croyant avoir affaire a un gros moustique envoient des coups de trompe qui fouettent l'infortuné touriste apprenti conducteur.







Les grottes de Pak Ou , lieu de retraite pour la prière et les vieilles statues de Bouddah.



C'est autre chose que la vodka-red bull...

Panoram depuis le mont Phou Si.

Les notes du Laos

jour1

Arrivée matin train de nuit
Kio le fermier/ son frère Peter qui a vécu aux USA parle parfaitement anglais, interprète.
La famille me donne un lift jusqu'à la douane
Formalités Visa-check
taxi de Mme SANG je me trompe et ne reconnait pas le chauffeur. TT s'arrange. Passage de friendship bridge entre la Thaîlande et le Laos.
VIENTIANE CAPITALE smoke free!
Check in MIMI GUEST HOUSE rue François Nginn. midi.chambre tt en haut; chaud.

Apès midi marche depuis PATUXAI (arche défense en béton) jusqu'au Mékong.
Passage au marché (revenir pour jeux DS). Stuppa boudhiste ancien. bouffe restau itinérant sur les berges
xplosion ventre.

Jour 2 (?)

soirée guitare bière avec deux locaux dans la cour de l'hotel. Belles chansons laotiennes. Je joue et chante qlqs trucs, ils aiment bien NOFX.
-EARTHQUAKE A CHCH !!! comment va Jeremy???

On me propose régulièrement une fille pour la nuit. Sais pas quoi penser de tt ça, pas à l'aise ac l'idée...baiser c bien beau mais avec une fille avec qui tu ne peux pas échanger 2 mots c glauque!
gros orage cette nuit.

Jour 3

Il fait plus frais, pas transpiré depuis 15 min!!
REGLE D'OR:
-éviter les tuks-tuks a touristes qui campent devant hotels et monuments/
-ne pas essayer a tt prix de ne pas resembler a un touriste (c'est mort!)
-rester cool comme Fonzie
-ne pas trop en faire

visite Buddha parc/ Xiem Kuang (?)
BUS 14
1h trajet dans la campagne
arrivée parc photos, un shooting de mode
le chien qui me suit partout
retour les gamins prennent des photos ac moi sur leur gsm.
Hello: SABAI-DEE
How are you? : sabai-dee bor?
please: kalunaa
thank you :khawp jai (kop tchaï comme dans tchaï tea)
how much is it: Anee thau daï?
goodbye: sokh dee der

Retour Vientiane début aprem enchaine avec le PHAT TA LUANG (patate louange)
monument emblèmatique. tours dorées
5000 kips (2000 pr locaux) c beau, qu'il fait chaud!!!
le japonais me prend 10 fois en photo, je fais des poses.

encore trop mangé de sticky rice! BOUF


Vientiane est une capitale plutot relax.

Beerlao et riz gluant, deux grands classiques du Laos.

PATUXAI: le lieu de rencontre des jeunes lycéens pour fleurter.

Champs Elysées version Laos.

On peut choisir d'ètre moine entre 3 jours ou toute une vie.

Baguettes croustillantes, paté, on sent partout que les français sont passés dans le coin.

Première impression du Mékong, sur l'autre rive la Thaïlande.

Le parc du Buddah.Xieng Khuan "ville des esprits" , les sculptures semblent millénaires mais sont relativement récentes (1958) et...en ciment!

40 mètres de long, Buddah reste la divinité star des lieux.

Encore mieux que Dysneyland, entrez dans la bouche du démon!

Pha Tat Luang,le super stupa. symbole national. plusieurs fois détruit lors d'invasion étrangères, plusieurs fois restauré. Il du ètre re-restauré après une tentative esthétique ratée des français.

Derrière les épais murs dorés.

Que serait un voyage sans ce genre de photos ridicules de temps a autres?

Le pays des gens gentils.

THE BANGKOK EXPERIENCE part 2

Le lendemain de ma premiere longue journee escapade et au fil des jours suivants, la fatigue et le moral bof commencent a s'immiscer dans les heures qui s'egrennent trop lentement sous la moiteur des jours, visse a une table de la terasse de la guesthouse, j'observe la vie autour de moi sans y prendre part. Plus le gout d'aller visiter la ville, marre des temples boudhistes qui malgres leurs couleurs plus funkies que nos petites eglises de pierre ne m'excitent plus des masses. Et puis a quoi bon quand on est tout seul?
Les autres etrangers ici bien souvent fraichement debarques s'evitent soigneusement et se confortent dans des petits groupes qui a la nuit tombée sortent en beuveries orgiaques sur Kaoh San road, l'avenue trash consacree des touristes et de tous les scams qui les suivent comme des tiques sur leurs mollets. Apres 7 mois a vivre en changeant d'adresse tous les 3 jours, je recherche la compagnie des autres sans detours et essaye d'engager des discussions sans passer par toutes les etapes de malaise et autres comportements de gène sociaux. C'est que je repart dans deux jours moi, alors sois mon ami et discutons veux tu?! Mais ici ca marche bof et je me parle au final le plus souvent a moi même ce qui n'est pas super divertissant.

je fais une petite aquarelle du coin de la rue pour tuer le temps en attendant d'aller voir un match de muay thai au stade du coin. Contrairement a la photo portrait que je n'assume pas meme au teleobjectif 300mm car instantanee, qui peut etre consideree agressive et conserve pour beaucoup cette aura de "voleuse d'âme"; le dessin reste un moyen formidable de rencontrer des gens, il prend le temps, s'installe discretement, n'est pas percu comme une menace et souvent fascine, qu'il soit virtuose ou crapouilleux.Il permet la conversation sans la confrontation intimidante du face a face des visages, on s'assoit cote a cote et on discute, les moments de silence sont combles par les coups de pinceau, pas de malaise. je pose mon piege a un coin de rue avec du passage, attendant le moment ou un curieux viendra entammer la conversation.Je suis l'araignee, ma toile est en place (sauf que a la difference d'une arachnide je ne veux pas bouffer mes victimes mais juste discuter avec elles.) Plus le dessin avance, plus les couleurs se posent, plus les gens se tordent le coup au passage. Admiratifs, dedaigneux ou tout simplement curieux, peut importe, ils m'ont remarqué. Et je les remarque aussi malgrès mon air absorbé dans la contemplation de ce bout de trottoir.
Un petit garcon de passage tombe en arret. Voila ma victime. Il s'instale a mes cotés visiblement fasciné par le processus. A chaque coup d'oeil que je jette précédant un coup de pinceau, il suit attentivement mon regard et ce qu'il devine en ètre la cible, se tordant la nuque comme un spectateur de match de ping-pong anarchiste. Lorsque je lui propose de prendre une feuille a son tour et de partager mes couleurs il sourit géné, s'enfuit en courant et disparait au coin de la rue.
5 minutes plus tard il réapparait accompagné de sa petite soeur. Désormais enhardis par leur supériorité numérique, ils s'emparent de mes pinceaux et commencent un joyeux massacre coloré, hurlant, jouant des coudes pour me montrer leur talent de gribouilleurs en herbe afin d'obtenir des verdicts de ma part. Je m'improvise prof de dessin, encourage, corrige, m'exclame devant tant de virtuosité. On pointe du doigt, on rajoute des couches, les couleurs primaires deviennent rapidement un cacadoigt uniforme, c'est l'éclate totale. Une demi-heure plus tard, ce sont 5 gamins a qui je fourni le plus rapidement possible des dessins prèts a colorier de tout ce qui peut me passer par la tête, chien chauffeur de tuk-tuk, poisson boudhiste et bonhommes gros nez. Je garde depuis ce soir là quelques précieux chefs-d'oeuvres collaboratifs signés Bam, Beem et Vincent.

Il y a a Shanti lodge guesthouse une cohorte de jeunes thais qui travaillent et vivent ici en quasi-permanence. selon les heures je les vois faire la cuisine, nettoyer les chambres, se réunir dans le patio pour manger et discuter. Elles sont oujours un peu dédaigneuses avec les falangs que nous sommes, certainement trop habituées a voir défiler des groupes d'étrangers qui de culture thaï ne veulent souvent qu'expérimenter l'échantillon alcolisé et sexuel ("on ne va pas en Thaïlande pour les vieilles pierres!" disait ce vieil anglais aux cheveux gras). Je me lie tout de même au fil des jours d'un balbutiement d'amitié avec Noï-Gih, plus doléante et encline que les autres a la discussion, peut ètre du fait entre autres qu'elle se repose souvent a ma table, alourdie par le bébé qu'elle porte, enceinte jusqu'aux yeux. Lorsque je m'étale en lamentations comme quoi il n'est pas facile de faire des connaissances a Bangkok, elle me répond en me remettant son adresse mail "eh bien tu as une amie maintenant!" Bien que limitée du fait du gouffre qui sépare nos deux cultures, cette amitié offerte et ce bout de papier me remontent a bloc avant de prendre mon train pour rejoindre le Laos.


Les temples sont toujours grandioses.

Le tuk-tuk, merveille pour les uns, arnaque pour les autres, il reste incontournable pendant un séjour a Bangkok.

Décontracté sur mon camion. La carosserie quand on y pense c'est très surfait.

Lumphini Park est un des rares endroits qui offrent une pause a l'écart de la folie ambiante.

A 50 mêtres de là, un cours massif d'aérobic se déroulait dans le parc

éviter tous les arnaqueurs n'est pas toujours une mince affaire mais j'ai réussi a acceder aux guichets officiels et a payer le prix normal pour le train au Laos.

A 6 heure chaque jour quand l'hymne national retentit, tout le monde se lève et reste au garde a vous comme un seul homme.

Nostalgie avancée ou crise mystique? Cet incroyable nuage me rapellant un Boudah assis fut la dernière vision que j'eu de la Thaïlande avant de prendre l'avion.

Car il faut dire que l'Asie n'est pas la Nouvelle-Zelande

et sa culture anglo-saxonne dans laquelle nous autres europeens baignons plus ou moins depuis notre enfance qu'on le veuille ou non, et qui fait qu'un francais, un belge ou un allemand retrouvera toujours des familiarites avec le mode de vie Australien ou kiwi, entre langue de Shakespeare, Mc Dos et tendance a une globalisation mondiale du modele americain.
Rien ou presque de tout ca en Asie. Une fois sortit de l'aeroport de Bangkok ou part habitude d'accueuillir regulierement des flots de touristes on parle encore quelques mots d'anglais pour changer une liasse de dollars en Baths, la devise thailandaise, tout devient plus complique et on en est vite reduit a retourner a un langage primaire de signes et de mimes comme un neanderthalien voulant ouvrir un compte en banque.
Le Taxi ne sait pas lire l'adresse de ma guesthouse, allons bon...A moins qu'il ne comprenne que ce qu'il daigne entendre, nous perdant dans les rues nocturnes de la capitale une bonne demi heure avant de trouver enfin ladite adresse. Et moi d'entrer dans la danse des touristes qui payent le double, si ce n'est le triple? du tarif d'une course pour un local. Peut importe que je trimballe un gros sac a dos et une chemise elimee, ici pas de reduction etudiante ou backpacker, juste des occidentaux aux poches debordantes d'euros et de dollars.
Je retire mes sandales comme le veut la tradition avant d'entrer dans le shanti lodge guesthouse. Confiant dans le fait que reservation ou pas l'argent tendu s'accepte dans toutes les poches du monde, j'obtiens sans difficultes une chambre pour la nuit. Certainement aussi du fait qu'en ce debut de septembre, la haute saison touristique s'acheve lentement.
Dans la petite mais confortable chambre aux murs de bambous tresses que l'on m'a alloue, j'experimente pour la premiere fois le climat local qui en cette fin de saison des pluies reste bien lourd et poisseux a toute heure du jour et de la nuit avant que n'eclatent par intermittences des orages aussi violents qu'ephemeres. Les t-shirts en coton et jeans en sont quitte pour prendre une retraite anticipee au fond du sac. Il va falloir s'habituer a cette mutation en limace rougeoyante et degoulinante pour les jours a venir et ce n'est pas le petit ventilateur qui empechera les draps du lit de se transformer en suaire gluant. Une douche le matin, une le soir. Le reste du temps mieux vaut rester Zen et accepter de ne faire plus qu'un avec ses vetements liquefies.

Comme je le suppose pour des milliers de visiteurs avant et apres moi, Bangkok fascine autant qu'elle petrifie d'effroi le noobie fraichement debarque. Les rues vomissent un flot intarissable de taxis , motos, tuk-tuks et autres engins motorises fumants et crapahutant. Pas facile pour le pieton de flanner a sa guise dans les rues de la ville, traverser la chaussee est le plus souvent une vrai mission commando qui exgige engagement et temerite. Je me joins au gros des troupes en esperant que les bus ralentirons un peu plus pour une dizaine que pour un seul, ce qui bien souvent n'est absolument pas le cas et force a operer de brusques accelerations et autres esquives de torero si l'on ne veut pas terminer en deco de calandre.
Vous pensiez etre a l'abri sur les trottoirs? Des clous! Quand les feux rouges se font trop longs ou les embouteillages trop embouteilles, les deux roues s'approprient sans plus de facons le dernier bastion de nos miserables semelles. Il faut alors rejoindre les Si Sao, allees et petites rues ou si le flot de corps et de visages reste toujours desesperement aussi dense, on ne risque pas, du moins en therorie, de se faire ecraser.
J'opere mes premieres sorties prudent comme le kiwi a la tombee de la nuit dans ces petites rues obstruees de terrasses de gargottes fumantes et de vendeurs ambulants de street food. Pecher son repas au fil des stands de brochette, soupes, pad thais et fruits frais offre les meilleures chances de se delecter de l'authentique nourriture locale. Ou bien de se choper une mechante tourista de derriere les fagots, c'est selon.
Je flanne mine de rien les premieres heures, observant au passage et du coin de l'oeil tous ces plats qui me font de l'oeil et me sautent aux papilles sans oser passer a la commande et ainsi devoir me confronter au regard des locaux curieux de voir ce que l'etranger va pouvoir commander en baragouinant deux mots de thai et pointant l'objet de son affection. Puis lorsque l'appel du bide se fait trop douloureux et la tentation trop forte, j'opere sans prevenir un demi tour, main moite serrant deja les billets au fond de ma poche pour commander et avaler quelques brochettes de poulet et de poisson a tomber par terre. Premiere victoire sur la ville.
De la a aller faire mon marche, il y a un pas que je ne franchirai pas d'une part car loin de toute casserole et fourneaux mais aussi car les marches locaux au bord des fleuves marrons offrent une veritable explosion de couleurs et d'odeurs violentes
a mille lieux de nos marches sterilises et en arpenter les allees etroites et tortueuses fourni deja en soit une experience riche au possible. Les pieds pataugeants entre la pourriture humide et les rats temeraires, passent des etals de viande rouge ou s'epanouissent des armees de mouches bourdonantes; des poissons sombres et visqueux agonisants qui dans un dernier soubresaut s'ecrasent au sol dans un bruit mat, les fruits enormes et murs prets a exploser, les epices agressants les yeux et les narines et ca hurle dans tous les coins pendant qu'un chat paralyse des pattes arrieres machouille un morceau de viande indetermine.
A la fin de cette premiere journee, apres avoir visite le zoo local avec ses tigres blancs et ses cobras paresseux, des temples boudhistes stupas et autres monuments qui fleurissent a chaque coin de rue, je marche pour retrouver mon chemin, refusant obstinement les avances des chauffeurs de tuk-tuks qui flairent facilement le falang desoriente. Je vais retrouver mon chemin c'est pas si complique. Apres 8 heures de marche et a la nuit tombee, j'abdique devant les meandres incomprehensibles de Bangkok et prend le premier taxi pour m'ecrouler lourdement dans mon lit.


Heureusement qu'on a pas le mêmes avec Sarkozy.

Visiter le zoo local donne une bonne idée de ce qu'on peut trouver en Asie. Un serval, comme dans X-men.

Comment il a l'air sneaky ce snake.

Il n'y pas que des écoliers, beaucoups de couples thaï-touriste se promménent également dans le coin. Il faut un temps d'adaptation...

Et c'était encore plus bizzare quand il se mettait a bouger.

Et ca encore c'est rien...il m'est arrivé de rester bloqué une heure dans un taxi dans un embouteillage avant de terminer le parcours a l'arrière d'une mobylette.