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Westport to Greymouth

Grand soleil sur la cote ouest cette semaine, en plus de parcourir des routes vides comme un lendemain d'apocalypse c'est un des autres avantages de voyager hors saison: le taux de precipitations descend nettement en hiver sur (certaines parties de) l'ile sud. On en profite pour tailler la route et s'en mettre plein les mirettes le long de la route 6 car personne ici ne sait jamais quel temps il fera le lendemain, pas meme la meteo qui nous a souvent fait de fausses joies ou d'innatendues bonnes nouvelles. Apres tout comme me le disait Ross le kiwi a Collingwood: "it has been known to rain 3 weeks in a row on the west coast". 3 semaines de pluie consecutives...effrayant. Mais apres 4 ans en Belgique on relativise facilement...
Lucas notre jeune pote anglais eleve en Chine nous accompagne car visiblement il prefere notre compagnie a l'idee de continuer en bus. (Ptet aussi parcequ'on le fait voyager gratos). J'aime bien sa facon de s'exprimer a l'anglaise avec un accent a couper au couteau dans des phrases qui contiennent en moyenne plus de 5 " fuck"/seconde; on finit par l'imiter et nos discussions dans la voiture au milieu de ces paysages enchanteurs donnent a peu pres ca:
"Fuck me man, this is fuckin' awesome!
-Fuck yeah, that's the best fuckin' view I've seen in my fuckin' life!
-Fuck you're right!!
-I'm gonna stop the car to get a bloody fuckin' picture of it!"
etc,etc...
Nous passons une nuit a WESTPORT dans un backpack envahi de jeune britons voyageant avec les bus Kiwi Experience. Le lendemain une pluie glaciale couvre la ville, malgres tout nous continuons vers le sud et GREYMOUTH. La portion de route reliant ces 2 villes est decrite comme une des 10 plus belles routes a parcourir au monde. On espere juste que la pluie finira par se calmer et qu'on pourra en voir un peu. Heureusement le temps s'eclaircit rapidement nous permettant de profiter de notre arret a Pancake Rocks, formations rocheuses qui suite a un etrange jeu de la nature ont prises (il aura quand meme fallut quelques millions d'annees pour cela) la forme de monticules de ces fameuses crepes si populaires au petit dejeuner des familles anglaises. Une colonie de phoques s'est installee dans les parages et nous observons un moment ces grosses limaces glandeuses a tete de chien se la couler douce sur les rochers bien a l'abri dans leur epaisse couche de graisse. Je scrute l'horizon attentivement dans l'espoir secret de voir un grand requin blanc ou un orque venir faire son shopping comme cela arrive parfois. Ce ne sera pas pour aujourd'hui...
Nous arrivons le soir a GREYMOUTH sous un coucher de soleil absolument ireel, une mer de nuages rouges fluo s'etend a perte de vue, on n'en finit plus d'exprimer notre enthousiasme a grand renfort de FUCKs.

Avec plus de 40% de la population de la cote l'occupant, GREYMOUTH est la plus grande ville de la cote ouest, autrement dit elle compte plus d'une rue principale. Elle fut a l'origine une ville de pecheurs (encore aujourd'hui) et de chercheurs d'or qui se gelaient le cul dans les torrents des montagnes avoisinantes a la recherche de pepites dorees.
Coincee entre les alpes kiwies et la mer de Tasman, on peut admirer selon que l'on tourne la tete a gauche ou a droite des vues a tomber par terre sur l'ocean ou Le Mt Cook (je lui prefere son nom Maori: Aoraki "le perceur de nuages")qui culmine a 3754 metres, en faisant le plus haut sommet de la Nouvelle Zelande. Baleze...
Notre Backpack du jour est un petit havre de paix, melange de deco africaine et asiatique refletant les origines du couple qui le gere. Kitchissime mais tellement confortable et superequipe (spa, sauna et meme salle de muscu!). L'ambiance est relax et les gens amicaux; on se cale le soir dans la salle video pour refaire nos classiques et inculquer un peu de culture a Lucas qui du haut de ses 18 ans et malgres son incroyable maturite a pas mal de lacunes a combler (rendez-vous compte: le pauvre petit a commence a jouer sur la Nintendo 64 et n'avait jamais vu Tueurs nes
d'Oliver Stone...) Ajoutez a Greymouth une bonne bibliotheque ou je potasse a loisir des magazine de technique photo, une galerie d'art ettonament bien fournie pour l'endroit, un cafe ou une jolie barmaid fait d'excellents flat white, des parcs ou il fait bon flaner et un skate-parc ou je m'offre ma meilleure session de skate depuis des mois; je tombe vraiment sous le charme de Greymouth. A tel point que je pense y refaire un tour dans les mois qui viennent grace au train reliant Christchurch a cette derniere en traversant les montagnes a Arthur's Pass, offrant les vues dementielles que l'on peut imaginer.


Le saviez-vous:
plus un anglais vous apprecie, plus il vous insultera, il est donc inutile de s'offusquer lorsque pour prendre de vos nouvelles votre ami rosbif vous demande:
" how's it goin' you bloody bastard?!" (comment va tu batard sanglant?!).

-Greymouth est le QG des brasseries de la biere locale Monteith, c'est peut etre pour cela que la ville compte aussi le plus gros debit de biere a l'annee par habitant en Nouvelle-Zelande.





Les pauses pipi prennent une autre dimension sur les routes de Nouvelle-Zelande.


Eploration de Westport a la nuit tombee.


Je suppose que quand on est phoque c'est aussi confortable qu'un salon avec moquette.


Les phoques sont equipes de marqueurs au cas ou un touriste voudrait en voler un.


Lucas, heureux d'avoir fume sa premiere clope dans un endroit interdit: les toilettes publiques.


Pancakes rock.


Fuck me this is fuckin' cool!


La huerta version Greymouth


en passant


dans les rues


de greymouth


Je laisse pousser la touffe


Deux camarades du Gepeou.

FROM NELSON TO COLLINGWOOD people are strange.

Une semaine dans le meme backpack c'est definitivement trop pour moi, d'autant plus que Nelson divisant rapidement ses visiteurs en pro "jeveuxm'installericietfairedesenfantstellementjekiffecetteville" et l " bofjevoispastropcequ'elledespecialcetteville", je ferais plutot partie de la deuxieme categorie. Il faut dire que ma premiere rencontre avec la ville ne s'est pas passee sous les meilleures auspices, 3 jours a regarder tomber la pluie depuis la petite fenetre de mon dortoir alors qu'elle est reputee pour etre une des villes avec le plus haut taux d'ensoleillement de NZ tout au long de l'annee.
Je finis par m'engluer dans les eternels puddings au chocolat de 8 heure du soir et la moquette epaisse dans l'atmosphere ettoufante du tasman bay backpackers. On se vroirait dans une maison de retraite tant sous des dehors -comment ca va que je te tape dans l'epaule-les proprios imposent d'une main de fer heure de repas et extinction des feux. "La cage est doree mais les barreaux sont bels et bien presents" comme s'exclamait le capitaine Haddock dans la villa de l'infame Tapioca.
On se retrouve deplaces pour notre derniere nuit dans le dortoir N11 au bour du couloir, bien connu des habitues comme LE dortoir a eviter car habite depuis des semaines par un individu puant qui rive a son pc portable ne bouge de son lit que pour laisser echapper des gazs qui sentent la deprime et l'enfermement. Impossible d'echanger un mot avec le type qui de plus partage la chambre avec David, un local a la tete pas possible qui file froid dans le dos a tous les autres backpackers tant ses phrases n'ont aucun sens et son caractere lunatique passant de la candide gentillesse au gros delire paranoiaque sentent lourd le fait-divers de backpack. Je l'imagine facilement prendre un couteau dans les communs et repeindre le lodge facon tomatina. Heureusement il n'en est rien avec Guy le chilien aux longues dreadlocks, dansant, rigolant et flirtant avec les petites allemandes, il est comme un souffle de bonne humeur dans ce lieu et deviens vite un pote facebook apres que nous soyons alles le voir jammer en musique dans un des rares bars de la ville ouverts apres 10 du soir.
Malgres l'absence de reponses positives a nos demandes de wwoof dans la region, nous quittons Nelson et remontons au nord ouest vers la GOLDEN BAY et le parc national d'ABEL TASMAN. Ce dernier a beau etre le plus petit de Nouvelle zelande, il n'en reste pas moins un des plus visites pour ses panoramas epoustouflants de foret dense ou des torrents devalent jusqu'a des plages de sable blanc aux eaux cristallines. Nous marchons un apres midi sur la premiere partie du parcours qui remonte le parc le long de la cote, histoire de s'en mettre un peu plus dans les yeux et de dire nous aussi on l'a fait Abel tasman. Nous marchons bon train le nez dans les pieds a discuter jeux videos, glorieuses heures passees a dezinguer du zombie et plaisir d'imaginer tout le travail qu'il nous faudra rattraper lorsque de retour en europe nous pourrons remettre les mains sur un pad. Marrant comment chez l'homme, eternel insatisfait, l'idee du luxe peut varier tellement selon que l'on soit dans un appartement parisien ou sur un sentier de parc national en Nouvelle-Zelande.

Nous stoppons le soir dans la minuscule ville de TAKAKA au barefoot backpackers. On ne se doute pas alors que nous venons de mettre les pieds dans l'endroit le plus etrange depuis le debut de notre voyage.
La petite maison au plafond bas dans laquelle ronfle un poele au bois devrait inspirer la tranquilite en cette fin de journee mais pour le coup nous avons plutot le sentiment de debarquer comme des voleurs chez une famille facon massacre a la tronconneuse rencontre woodstock. La patronne qui s'empare de nos billets semble etrangement...droguee jusqu'aux os et son conjoint sec et rable comme un vieux junkie nous un fait un tour du proprietaire parseme d'incoherences et de blagues que seul lui semble comprendre. Je met ca sur le compte du sommeil mais j'ai rapidement cette meme sensation comme dans ces reves qui s'apparentent plus a des cauchemards que meme si tout semble normal, rien ne tourne rond dans cette maison. Deux jeunes allemandes semblent etrangement proches des proprietaires et de retour de la salle de bain j'en vois une allongee sur les jambes de notre proprio qui lui caresse les cheveux et lui chantant ce qui ressemble a d'etranges incantations. Flippant cette histoire, je ne veux pas en savoir plus et file me refugier dans la chambre perche sur mon lit a dessiner dans mon carnet. Jeremy qui ressent le meme malaise fait de meme. Demain est un autre jour. Nous partageons le dortoir avec 3 autres types de plus ou moins notre age, deux d'entre eux sont d'evidence plus que de simples amis et semblent prets a nous croquer apres leur passage dans le spa local toutes lumieres eteintes, paradant moitie nus dans la chambre et attendant d'un oeil lubrique que l'un de nous se dessape pour filer au lit. Le troisime larron, un jeune anglais a la voix de stentor semble aussi hallucine que nous de la situation des lieux et entamme la conversation. rencontre avec lucas qui deviendra notre compagnon de voyage des prochains jours et rapidement un veritable ami.
Au fil des heures la situation devient un grand n'importe quoi. la police vient 3 fois dans la soiree pour ce que nous comprenons comme des histoires de violence conjugale et de vol entre nos deux hotes! On hesite serieusement a filer, d'autant plus lorsque Chris le gerant debarque dans notre chambre a minuit passe alors que nous sommes tous dans nos lits pour placer un rideau de fortune sur une fenetre qu'il juge trop lumineuse. Propos incoherents, Lucas explose dans un conflit ouvert avec le bonhomme qui ressort aussi sec bredouillant son enervement. Je m'endort en esperant qu'il ne viendra pas chercher vengeance au milieu de la nuit.
Je constate avec plaisir le lendemain que nous sommes tous les 5 vivants et prets a quitter ce lodge definitivement etrange. J'avale a la 5eme vitesse mon bol de cereales pendant que la patronne fini d'achever sa nuit affalee sur la table de la cuisine et que Chris punaise au mur un dessin d'arc en ciel qu'elle a realise la veille "sous LSD" me precise t-il, eclairant au passage pas mal de chose sur cette soiree completement ireellee.
Nous embarquons Lucas qui tiens egalement a fuir vers le nord sur COLLINGWOOD. On tombe sur le cul en apprenant que le bonhomme a 18 ans, tant il semble mature comme un type qui aurait deja vecu 2 vies avant nous. Plus chanceux cette fois ci, nous stoppons au Inlett lodge, petit chalet perdu au nord de Collingwood ou nous rencontrons enfin des gens dont on ne redoute pas qu'ils nous egorgent pendant notre sommeil. Le coin est magnifique et comme nous l'affirme Natasha, une anglaise wwoofeuse qui vit ici depuis 8 mois(!) "vous verrez, vous finirez par rester la semaine complete!". Nous repoussons effectivement chaque jour notre depart tant la beaute de la region et la gentillesse des autres voyageurs nous plait. De Bob le vieux routard americain fan de ping pong a la voix casse jusqu'a Ross le colosse Kiwi amateur de bonne bouffe en passant par Natasha et Christopher un autre wwoofeur allemand, le courant passe a merveille et cette rare alchimie qui donne un sentiment de vie de famille s'installe rapidement au fil des longues soirees ou nous discutons tous cales dans les canapes du salon chauffe a bloc par un gros poele a bois en avalant des litres de the au lait et en nous goinfrant de feijoas, cousin local du kiwi fruit.
Apres un passage par le farewell Spit et les plages du coin, je retrouve cette excitation des premiers jours en Nouvelle-Zelande, c'est grandiose et ca prend a la gorge, "voila pourquoi je suis venu si loin" que je me repete et shootant a tout va avec mon numerique les dunes,les moutons,les otaries qui dorment sur la plage, les falaises dechirees par les vent et les vagues furieuses de la mer de tasman, et mes amis.

Lucas est litteralement une "petite frappe de Liverpool".

Pas de doutes, super-paysagiste est passe par la.

Putain chui trop libre mec!

Petit roulage de joint pour apprecier le panorama a sa juste valeur.







Il n'y a que ce gros 4X4 de l'enfer qui est autorise a rouler sur farewell spit

Le phare aujourd'hui automatise de Farewell Spit

Phoque-miroir.



Cape farewell, le plus au nord du sud.

Les phoques donnent toujours cette impression qu'ils passent les journees a glander.

BACKPACOLOGIE essai de classification de la faune bacpacker en Nouvelle-Zelande

Contrairement a la naive idee que je m'en faisait avant mon depart, la grande famille des backpackers a beau frequenter les memes territoires, elle n'en reste pas moins constituee d'individus profondement differents dont j'ai essaye de reclasser les grandes familles et figures les plus marquantes.

La nationalite du backpacker est une des premieres differences notables, pourtant elle n'a que peu d'importance car 99% des backpackers en NZ parlent anglais quelque soit leur origine (indispensable pour commander une biere ou un fish and chips). Niveau densite au KM carre, on trouve bien en tete l'allemand qui voyage en masse autour du monde, le plus souvent avant de rentrer au pays entammer de longues et couteuses etudes, les experts pretendent qu'a la haute saison ils seraient plus de 4 millions a voyager en Australie. Les canadiens sont egalement souvent de la partie, bien plus etrangement que leurs voisins americains.Pas si loin que ca, les japonais et coreens ainsi qu'un nombre non negligeable de chinois viennent souvent jouer les routards un temps avant de terminer des etudes superieures bien moins couteuses qu'a la maison. Les anglais sont egalement bien representes( tranquille pour eux de voyager en pays anglophone), les neerlandais, francais suivent de pret ainsi que les israeliens et les italiens. On croise etrangement peu d'espagnols mais pas mal d'argentins. Quant aux belges, a part un specimen que je connais bien ils ne sont pas legion. A noter la presence d'un russe dans les vignobles de Napier et un Mongol de passage a Bleinheim.

Le motif de voyage est un deuxieme point qui differencie les backpackers, il suffit de gratter un peu pour decouvrir que beaucoup viennent ici en convalescence d'une rupture amoureuse a la recherche d'un nouveau depart. D'autres viennent pour le sport, traverser le pays a velo, surfer, marcher et profiter des paysages grandioses.D'autres sont la juste de passage car tant qu'a etre alle en Australie, autant aller voir la NZ quelques semaines.Certains viennent faire de l'argent dans le picking et repartent fauches comme les bles, d'autres enfin ne savent pas vraiment pourquoi ils sont la, et certains fetards essayent par tous les moyens de mettre le plus de Km entre eux et le passage a l'age adulte.

La facon de se deplacer dans le pays en dit aussi long sur le backpacker, je definirais rapidement 3 categories principales:
-le hardcore: se deplacant seul en auto stop, il trimballe son gros sac dans tous les coins et recoins du pays. Farouchement independant et parfaitement autonome, il a deja termine son assiette de brocolis et riz blanc et se prepare a dormir lorsque les autres en sont encore a se demander quelles pates ils vont cuire le soir. Il impose d'emblee le respect chez ses pairs lorsqu'il s'installe dans le salon et termine un livre ecorne de 500 pages sur les revoltes maories du 17 eme siecle et lorsqu'on se reveille le matin, il est repartit depuis bien longtemps.
AVANTAGE: beneficie immediatement du respect et de l'admiration des autres backpackers, forte personnalite, connait un nombre infini d'histoires qui lui sont arrivees lors de son precedent voyage en Asie, sociabilise facilement.
DEFAUTS: sujets a de mechants coups de blues lorsqu'il n'a personne avec qui partager une vue sur le cap reinga ou lorsqu'il fait du stop depuis 3 heures sous la pluie au milieu de nulle-part.

Le medium voyage en van, en voiture (a lui ou de location) avec un ou deux amis. Versatile,Il parcours le pays en fonction de ses points d'interets mais reste independant et peu ecourter ou allonger ses etapes a sa guise. Il peut depenser 100 dollards dans un safari-photo de dauphins comme planter sa tente au milieu d'un parc naturel et se nourrir de pates pendant des emaines.
AVANTAGES: a toujours quelqu'un qui rigole a cote quand il pete, peut reposer sur l'autre quand il ne veut pas cuisiner ou conduire, beneficie d'un capital sympathie aupres des autres car classifie comme socialement apte a la camaraderie par les autres backpackers qui le voient voyager en compagnie d'une autre personne.
DEFAUTS: n'arrive jamais a se decider a tourner a droite ou a gauche lors d'un carrefour vu que les avis different toujours. Pense parfois a tuer son/sa meilleur(e) ami(e). N'arrive pas facilement a rammener un partenaire du sexe oppose dans son lit vu que son ami(e) dort dans le meme dortoir.

Le noobie: voyage en groupe organise (le plus souvent dans un bus Kiwi experience ou magic Bus), jeune, insouciant, il se deplace en meute et envahie les salles video des backpacks apres la tombee du jour. Bois beaucoup, joue a des jeux de societe en hurlant jusque tard dans la nuit.
AVANTAGES: plus de 90% de chances de coucher avec un partenaire du sexe oppose voyageant dans le meme bus avant la fin du voyage. Peut boire comme un trou car ne conduit pas le bus, peut manger les restes de repas de ses camarades et en nombre suffisant pour faire de vrais matchs de foot.
DEFAUTS: dependant du bus et de ses horaires comme une moule de son poteau, sociabilise peu ou pas avec les individus exterieurs a son groupe. Ne peut pas aller aux toilettes seul, facilement impressionable par les autres backpackers, a beau se trouver a 10000Km de chez lui, continue de manger des fish and chips.

Ajoutons a cela les categories d'individus voyageant AVANT leurs etudes (18/25 ans) et ceux voyageant APRES leurs etudes (25 ans et plus) ainsi que les vieux briscards (65 ans et plus), sans oublier les traits de caractere, le niveau social, etc etc...bref, tel une coupe au microscope d'un sandouich mayo, le monde des backpackers est bien plus complexe qu'il n'y parait au 1er abord.


Tiens toi tranquille coyote.

Les couchers de soleil sont incroyablement gratuits en Nouvelle-Zelande.

On s'amuse comme on peut quand il pleut.

C'est toi qu'a pete?

Fenetre privee sur Abel Tasman parc.

J'ai remplace les cigarettes par des mandarines depuis mon arrivee sur l'ile sud.

Comment?! T'as jamais joue a Art of Fighting sur neo-geo?!!

Je suis sur qu'il a baptise son bateau "foutez-moi la paix".

C'est pas avec un kodac jetable que tu sortirais des images comme ca...

NELSON, pluie,pudding,crobards et propaganda.

Ou en etais-je...ah oui: c'est l'hiver et il fait moche, on se les peles. Enfin aujourd'hui ca va il fait beau mais on sent que la tendance s'est inversee ces derniers temps.Un peu comme les chocolats a la liqueur, il ne restera bientot que les jours de pluie au fond de la boite. Etape prolongee a NELSON, toujours au nord de l'ile sud, "un peu plus a l'ouest" comme dirait ce bon vieux Tryphon Tournesol. De retour de notre rando dans les sounds, il est temps de refaire des sioux qu'on se dit. Direction Blenheim (prononcer bleinum). Lolo, notre grand (gigantesque) copain des iles Tonga rencontre a Resolution Cove nous a laisse ses coordonnees pour du piston dans un nouveau job de picking: le pruning. Rammasser des prunes quoi, comme le grape picking mais une dizaine de centimetres plus haut. On s'installe dans un petit backpack plein de charme mais mene de main de fer par une vieille adjudante qui ne laisse rien passer et colle des petits papiers avec des regles strictes un peu partout. Premieres impressions de la ville reputee pour...rien du tout...C'est pas si moche que ca, la terrasse arriere de notre lodge donne sur une petite riviere bucolique et grave polluee quand on y regarde de plus pret. Premier souvenir de cette etape: alors que l'on arpente les berges nonchalemment, deux collegiens en uniforme debarquent de nulle part, l'un d'eux porte une chaise de jardin qu'il balance sur un cygne noir qui part en braillant. La chaise disparait lentement dans les eaux. Coup de fil a Lolo qui nous brieffe sur notre futur boulot, rendez-vous pris sur un parking a 6h30 demain matin. On se rend vite compte qu'aucun de nous deux n'est vraiment enchante de se replonger dans le picking. Quelques heures plus tard une francaise completement allumee a je ne sais quel(s) alcool(s) se precipite sur nous, trop contente de pouvoir parler en francais (approximatif pour le coup) et de nous raconter comment c'est relou la nouvelle-zelande au bout de quelques mois. Elle nous fait part de son experience dans le pruning. Une journee de boulot et elle et ses amis ont tous demissiones...On comprend entre les lignes qu'on va en baver et qu'il faudrait rester au bas mot un mois pour se faire un vrai salaire. Refroidissement total. On fini par abandonner a regrets mister Lolo et les prunes, lui le millitaire doit nous prendre pour de vraies tafioles, pas grave. On a un plan B depuis un moment qu'il est temps de mettre a execution.
A l'occasion d'une journee a Raglan a flaner dans un marche nous etait venus l'idee de faire nous aussi notre petit commerce et de mettre a profit tant qu'a faire toutes ces annees d'etudes de dessin. L'idee a fait son chemin et armes de carnets et d'un paquet de crayons en poche, nous decidons au lieu de nous faire exploiter dans un champ de prunes qu'il est temps de faire exploser a la face du monde notre incroyable talent. Blenheim n'ayant plus vraiment d'interets pour nous dans l'immediat (on reviendra plus tard faire la tournee des vignobles, promis) on cherche a s'installer dans une ville fourmillante de vie, une capitale culturelle avant-gardiste ou nous pourrions nous immerger dans un bain artistique inspirant. Ce genre de ville n'existe pas en Nouvelle-Zelande. Mais il y a toujours NELSON a quelques kilometres. Aller hop on y va. Argument imparable en ces premiers jours d'hiver: notre backpack offre pudding au chocolat et creme glacee tous les soirs a 8 heures petantes. Le concept marche, chaque soir on est tout un paquet a faire la queue dans la cuisine pour notre ration de sucre. J'ai le sentiment que nous sommes les enfants dans Pinocchio qui cedant a l'appel de la gourmandise finissent par se transformer en petits anes. La pluie tombe dur pendants nos deux premiers jours ici. Le sjournaux titrent en gras 2 MOIS DE PLUIE EN 2 JOURS! On tourne en rond. Sceance de cinema hier soir pour aller voir The Book of Eli, film futuro-apocalyptico a la sauce Mad Max avec Denzel Washington. Il s'agit en fait d'un bon gros film de propagande chretienne comme seul Hollywood sait nous en pondre. Sentiment qu'on m'a enfile un chapelet profond perle par perle. Aujourd'hui nous avons fait nos premiers contacts, on se ballade dossier de dessins sous le bras pour proposer nos services de decorateurs dans les backpack et magasins. 2 touches pour le moment. A suivre...


Vous vous rapellez de ces types qui nous ont fait flipper dans la foret de Waipoua? Bah c'est ce genre de gars.

Sur les berges de la riviere de Blenheim.

Punaise tes origines.

Voyager, parfois c'est long.

Comme j'ai pas eu le temps de faire une photo...

Tasman Bay BP, pudding et petit-dej gratos tous les jours.

Vite fait en passant.

Pas mecontent d'avoir enfin un peu de ciel bleu.

Respect.

Moi qui voulais me boire un ballon de rouge sur le trottoir, c'est rape...

Trafalgar St, la plus ancienne rue de la ville relie l'eglise a la mer. Appris beaucoups d'autres trucs sur Nelson apres une longue discussion avec un ivrogne local erudit.

Mammouth subtilement camoufle en arbre.

Ne voyez-vous pas l'anagramme?? Ben Laden est vendeur immobilier a Nelson!!

Ce batiment au centre ville me rapelle les immeubles des stations de ski: c'est moche tout pareil.