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La foire d'art contemporain de Bruxelles c'est tout comme celle de Paris: mème configuration des stands, meme moquette, meme gros hangar, tout plein de trucs bizzares et des tableaux grands.
Il y a aussi un bar au milieu ou on à pas le droit de boire de l'eau mais juste des coupes de champagne à 10 euros. Pas possible de s'y reposer parceque pas de coupe: pas de fauteuil Starck.
Les beaux jours sont revenus, Bruxelles ressemble un peu plus à ma ville révée, à savoir: la même, mais plus au sud. Les gens sont plus nombreux dans les rues et aux terasses des cafés, y'a de la vie.

Ce soir j'ai été rattrapé par les vieux démons de l'asphalte,
il a suffit d'entendre ce claquement sec bien distinct, agressif, presque trop fort même pour un boulevard, un bruit synonyme de fins d'après midi d'aout, de horde sauvage, de bonheur et de cheville tordue: le claquement du ollie d'un skateur qui s'acharne encore et encore sur le même coin de trottoir.
Chaque place est prise d'assaut, chaque monument aux morts, chaque fontaine voit revenir les planchistes avec leurs pains de wax et leurs lourds trucks de métal qui sculptent les arétes des blocs de marbre année après année, nouveau phénomène d'érosion des villes.

Je n'ai plus de muscles dans les jambes, elles hésitent, tremblent comme des pattes de poulet ivre. 8 mois sans monter sur une planche, ça laisse des traces, surtout au niveau de l'endurance, 30 petites minutes ont suffit à me mettre KO.
Sur la place du palais de justice d'ou l'on domine tout Bruxelles, je me suis assis sur la planche pour profiter du soleil de fin de journée, les mains poussièreuses et un peu écorchées. Réapprendre à tomber.
Le t-shirt du matin bon pour la machine et le sel de la transpiration qui pique juste sous les yeux.
Ô superbe moment! Skateboard je t'aime! Apprivoisant la ville je roule vite, ça fait du bruit sur les dalles, on se retourne mais je m'en fou, je suis libre!