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Ruamahunga: are you experienced?

Difficile de trouver un point de depart pour resumer cette rencontre avec Tom qui nous heberge depuis 5 jours dans sa maison sur les hauteurs de Ruamahunga au nord de Thames. Nous arrivons dans cette petite vallee coupee du monde sans avoir aucune idee de la personne qui va nous acueuillir pour wwoofer quelques jours. On attaque en premiere une cote raide comme une piste noire pour rejoindre la maison perdue tout au bout du chemin. Sur le trajet, Marie qui wwoof deja depuis quelques jours chez Tom vient a notre rencontre. Quelques mots echanges et nous realisons que non seulement nous parlons tous francais dans la voiture mais egalement que Marie vient de Pau, la grande soeur de Tarbes version Pyrenees atlantique. Premiere rencontre avec Tom. De longs cheveux gris et une tete joviale qui attire immediatement la sympathie. Il nous recoit avec une infinie gentillesse et on sent tout de suite l'ambiance des lieux...un certain laisser aller. Sa petite maison de bois perchee sur pilotis ne contient que le strict necessaire, quelques conserves pour cuisiner car il faut bien manger de temps a autres, une grande table ronde autour de laquelle nous aurons nos repas mais aussi d'interminables discussions passionees, quelques meubles qui semblent avoir ete recuperes a droite a gauche au fil des annees, les etageres par contre sont fournies en livres de toutes sortes et je repere immediatement les deux guitares mentionnees dans l'annonce sur internet.Le lieu est depouille mais chaleureux.Tom qui dort dans une autre petite maison qui semble encore plus depouillee nous installe dans une chambre ou deux matelas poussiereux sont poses a meme le sol. Bien assez de confort pour un wwoofer. Les rideaux aux fenetres sont des draps defraichis poses a la hate qui ne couvrent pas la moitie des vitres, ce qui est appreciable car la vue sur les montagnes avoisinantes est superbe. Rencontre egalement avec Cyrielle, une autre francophone qui vient de l'ile de St Martin. 4 wwoofers sous le meme toit, ce n'est pas de trop pour s'attaquer au jardin de Tom, veritable jungle ou l'on disparait litteralement sous les herbes folles. Le job? eclaircir un peu le terrain, ce qui n'est pas une mince affaire. Nous nous executons vaillamment avec les quelques outils que l'on a pu trouver, mais s'il ne tenait qu'a notre hote, nous pourrions passer les journees sur le balcon a savourer de belles discussions en descendant quelques verres de vin. Tom etant assurement plus friand d'echanges culturels que de travaux manuels. Il est une mine de connaissance, intarissable quand il s'agit de parler sciences alternatives,des premieres civilisations ou d'astronomie. Il tente au mieux de vulgariser des dizaines de concepts qui lui sont familiers en tant qu'ancien scientifique pour nous faire partager sa passion. Pas toujours facile pour nous mais on se regale. Souvent sa vision du monde differe tellement de ce que nous avons pu apprendre dans nos manuels scolaires que l'on se retrouve partages entre incredulite et veritable retournement de cerveau. A t'on affaire a un gourou qui va nous changer en quelques fideles lobotomises? Neni, lui meme avoue ne pas etre sur de toutes ces verites alternatives mais avoue candide: "I just enjoy the ride": c'est excitant de penser autrement et de ne pas prendre tout comme acquis.Le lendemain nous allons a notre tour recevoir deux nouvelles venues: Tom vient de se faire livrer deux vaches d'environs 1 an que nous devons mener dans un paturage un peu plus haut. Je ne peut m'empecher d'imiter l'accent occitan et jouer au vieux paysan basque pour mener les betes, ce qui personellement me fait beaucoup rire ahahah! Ce qui devait etre une petite promenade de sante pour ammenener les bovides a bon port se transforme bientot en sketch comique: les vaches parviennent a sortir de la pature comme elles sont rentrees et s'engagent sur un chemin de terre qui se perd dans les collines de bush qui s'etalent a perte de vue derriere la propriete de Tom. Nous les suivons sans parvenir a les depasser , elles continuent de grimper...ce petit jeu dure un moment jusqu'au moment ou elles filent entre des buissons d'epineux...Tom, pas du genre a s'inquieter "elles finiront bien par revenir quand elles auront faim". Ce qu'elles firent effectivement deux jours plus tard.
Nous rencontrons au fil des jours quelques uns de ses amis de passage. La maison est grande ouverte a toute heure du jour et de la nuit. Apres avoir tente de mettre un peu d'ordre dans le jardin de Tom, nous travaillons pour son ami et voisin ian qui veut se faire un petit coin de terrasse pour poser un jacuzzy a cote de sa superbe maison face a la mer. Comme du temps de notre premier wwoof a Waiheke island, on se retrouve a creuser la terre, couler du beton et toutes ces sortes de choses qui font les bras et massacrent le dos. premiere pause et premiere discussion avec notre hote du jour. Sans prevenir, il s'embarque sur des discussions de conspirations internationales et autres considerations sur les puissants de ce monde qui pour le coup revelent carrement du delire paranoiaque (pourvu qu'il ne lise jamais ca). J'essaie d'engager la discussion en m'improvisant partie adverse mais je sens que le sujet est tres glissant. Ok ok, le monde est gouverne par des lezards, ne nous fachons pas pour si peu. Si je ne partage pas les opinions du bonhomme, je dois dire que le lendemain il nous gratifie d'un barbecue gargantuesque qui me va a ravir. Quelle faiblesse...On sirote sans moderations des vins locaux puis nous filons toujours verre en main sur les hauteurs de la colline pour admirer le coucher de soleil sur la mer de Tasman. C'est comme ca avec Tom et ses potes, pas de stress, en aucun cas.
Je crois qu'il me faudra vous raconter tout le reste de vive voix a mon retour car ces derniers jours furent vraiment trop denses en decouvertes de toutes sortes pour que je sache les resumer correctement! Demain nous repartons direction WHANGAMATA plus au sud toujours sur la cote est pour nous initier au surf avant que l'hiver ne s'installe et nous oblige a oublier nos reves de glisse. Cheers!

Le saviez-t'y vous??
Les pubs et autres clubs ici doivent obligatoirement fournir un service gratuit de voiturage pour rammener eventuellement les clients trop bourres chez eux s'ils ne sont plus en etat de conduire! Comme ca on peut boire l'esprit tranquille. Quel bon sens ils ont les kiwis quand meme.


L'avantage ici c'est qu'il n'y a pas besoin de debourser des millions pour avoir une vue comme ca depuis sa maison.

Jeff le surfeur, Jeremy le barbu, Tom le grand sachem et Cyrielle la globe-trotteuse.

Mon petit doigt me dit qu'il se passe quelque chose entre ces deux oiseaux...

Je pense qu'avant la fin du voyage j'aurai plus de 1millions de photos de Jeremy...

J'aime bien le regard de psychopathe des oystercatchers.

Hot water beach. On peut creuser son propre spa dans le sable car il y a une riviere volacanique qui passe sous la plage.

On ne dirait pas comme ca mais cette colline fut un camp de defense retranche pendant les guerres tribales maories.

Encore un kauri? Oui mais celui ci a un tronc parfaitement carre.

La route de Coromandel a Thames est un pur moment de poesie et de virages bien vicieux.

Elles sont de retour!!!

Ce coup ci on a pense a fermer le portail.

Monsieur le kingfisher n'appreciait vraiment pas que l'on passe devant son appartement.

J'ai lu dans wwoofing mode magazine que cette annee la tendance est au noir et blanc.

et c'etait comme ca tous les soirs...

Ce petit anglais n'en revenait pas de voir un belge sauter de si haut.

Une replique d'un des barrages qui servait a transporter les troncs de kauris en bas des vallees pour leur exploitation.L'idee etait de laisser l'eau s'accumuler puis de faire peter le barrage, le courant emportant alors les troncs en bas de la riviere.