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escape from PAIHIA

Apres avoir profite de quelques jours de repos a Auckland en compagnie de Karina que nous avons elue a l`unanimite (donc ca fait 2 votes) meilleure tour operator de la region,-bravo- nous prenons le bus vers le nord pour nous poser dans la Bay of Island et commencer a chercher des jobs dans le fruit picking. Apres quelques heures de trajet nous arrivons le soir a Paihia, on s`installe dans le camping de Haruru Falls pour etrenner "Frank" notre nouvelle tente achetee pour une poignee de dollars avant notre depart d`Auckland. Le camping est sympa, type familly club vacances: piscine, trampoline et tutti quanti. Belle vue sur la chute d`eau de Haruru qui donne son nom a la region. Moins drole, quand la maree baisse on a vue sur un grand champs boueux au pied de la tente. Nous decidons le lendemain de faire un trek de 6 heures jusqu`a cap brett pour dormir le soir dans le refuge qui en son temps fut la maison du gardien du phare adjacent. Seulement on se heurte d`emblee a pas mal d`obstacles.Il pleut a verse pendant un moment et vu que le centre ville de Paihia se parcours a pied en 5 minutes 30, on reste un temps a siroter notre cafe latte en attendant que ca se calme. Autre probleme: tout ici est payant, pas moyen de rejoindre Rawhiti-point de depart de la ballade- en bus, il faut payer un bateau taxi qui nous mennera a bon port moyennant 200 dollars environs...coup de froid...on decouvre ensuite qu`il faut payer pour dormir au refuge mais aussi pour marcher! La zone de randonnee traversant des terres privees maories qui ont du flairer le bon plan. On laisse tomber a regret le cap et on se console en prennant un petit ferry local pour rejoindre Russel, qui fut en son temps le coin ou se retrouvaient tous les bagnards echappes d`Australie et autres sales types des 4 coins du monde, une retraite au soleil pour les hors la loi en quelques sortes...Superbe surprise sur le chemin, un petit groupe de dauphins accompagne notre bateau pendant quelques minutes, ils sont d`une taille impressionante, parmis les plus gros specimen de la planete dit-on, il est tres courant d`en voir dans la baie, a tel point que des tas de tour operator proposent des sorties garantissant a 100% une rencontre avec flipper ou remboursent la course integralement . Le conducteur pas vache ralentit le rythme pour que nous puissions profiter du spectacle. Je regrette de na pas avoir pris mon teleobjectif ce jour la. On s`offre une belle ballade vers la pointe de Tapeka pour profiter a nouveau d`une de ces vues sur la baie a couper le souffle. C`est ici, juste un peu au sud de Russel que se trouva la premiere capitale du pays: Okiato. C`est aussi dans le coin que Anglais et maoris se sont joyeusement massacres quelques temps lorsque les premiers hisserent bien haut l`union Jack, s`appropriant sans plus de formalites les terres alentours. S`en suivit une bataille ou chacun essayait de planter son drapeau avant que l`autre ne vienne le bruler pour remettre le sien et ainsi de suite...Sur le chemin je remarque que la semelle de mes chaussures de randonnee se decolle un peu. Quelques minutes plus tard c`est pour ainsi dire comme si je marchais pieds nus: la semelle part en lambeaux comme un vieux chiche kebab. Ca nous fait bien rire sur le coup mais ayant abandonne mes vieilles nike a Auckland pour ne pas encombrer mon sac deja plein a craquer, je realise qu`il ne me reste momentanement que ma paire de tongs pour me deplacer dans le pays.
Petite nuit ce soir la: grosse soiree de touristes americains au camping. Musique a fond, ils se garent a quelques metres de la tente, Jeremy nous construit un abri en trainant une des tables du camping devant notre petite maison de toile, faut dire qu`ils sont tellement bourres qu`on redoute serieusement qu`ils nous roulent sur la tronche pendant notre sommeil.
Le lendemain apres avoir marchande un moitie prix sur notre nuit avec la patronne, notre decision est prise: il faut se tirer d`ici! On decide de prendre les sacs et de traverser la foret de WAITANGI pour rejoindre KERIKERI plus au nord. Le pari est risque, voire un peu stupide: on porte des sacs a dos approchant chacun les 20 kilos, la ballade dure un bon petit 7 heures et je suis toujours en tongs! Rien a faire, on veut partir et on veut marcher! Je passe m`equiper en compeeds a la pharmacie du coin, quand j`informe le pharmacien de notre projet, lui et sa femme me regardent comme si je venais de leur annoncer que j`allais me jeter sous les roues du premier camion, ils me deconseillent fortement de me lancer dans cette histoire. Nous allons demander a un type de l`office du tourisme s`il peut nous fournir une carte detaille du parc naturel, il n` a pas grand chose a nous donner a part un vieux tract en noir et blanc retracant la route jusqu`a Kerikeri...au temps des premiers maoris! Lui dit par contre que le chemin est praticable et que cette traversee ne sera qu`une formalite. La verite se situait quelques part entre ces deux avis.
Nous marchons depuis quelques heures deja quand on rencontre un sympathique sosie de Brassens venant de Nimes qui nous indique quelle direction suivre une fois dans la foret. On profite d`un beau point de vue sur la region en grimpant en haut des collines volcaniques de TE PUKE puis nous repartons en prenant soin de toujours filer vers le nord. Pas facile de s`y retrouver, les panneaux, quand il y en a, sont assez vagues sur les directions a suivre. On recoupe les informations de notre guide, d`un petit topo achete quelques jours avant et de notre fameuse carte du temps des maoris pour esperer arriver a bon port. Les sacs pesent lourd, tres lourd, les pieds commencent a crier grace. Quelques heures et quelques culs de sac plus tard, nous sortons de la foret face a une petite ville de l`autre cote de la baie qui nous rapelle etrangement...Paihia. Et oui, nous venons de faire une boucle de plus de 7 heures pour revenir grosso modo a notre point de depart. On les applaudit bien fort! On reste sur le cul, partages entre abbatement et crise de rire nerveuse. Pas question de retourner a Paihia, stupides d`accord mais pas humilies a ce point quand meme! On fait du pouce et grace a 2 australiennes, un ado du coin qui conduit une epave a tombeau ouvert ainsi qu`un sympathique jeune fumeur de joints, nous arrivons une petite demi heure plus tard a Kerikeri. Pas a dire, la voiture ca a du bon quand meme...

vous ne le saviez meme peut etre pas:
Le mot 'kiwi' a au moins 3 significations differentes: il peut designer un habitant de la nouvelle-zelande, un petit fruit poilu plein de vitamine c, mais aussi le fameux kiwi bird, petit oiseau a l'aspect particulierement etrange avec ses ailes atrophiees et ses plumes qui s'apparenteraient plus a un pelage.
Ces derniers sont tres farouches et on ne peut les appercevoir a l'etat sauvage en general qu'a la tombee de la nuit avec pas mal de chance. Ils sont une espece protegee car ils constituent une proie facile pour les predateurs de toute sorte, specialement les chiens. En 1987 ,un seul chien a faillit decimer toute la population des kiwis dans le parc de whangarei !


Un oystercatcher bird, disponible egalement en marron et en blanc.

Le nouveau Jeremy: sans cheveux, sans barbe et sans arretes.

Les dauphins nous traquent pour obtenir une photo souvenir.

Un peu a la facon de Forrest Gump, lorsqu'on arrive au bout d'une ile, on fait demi tour et on repart...

Merci Salomon.

Ce gamin faisait les plus grosses bombes que j'ai jamais vu.

Frank: une tente, un ami pour la vie.

Pourquoi se deplacer en voiture quand on peut marcher le long des routes??

Bon ben va falloir traverser maintenant...

Indiana Jeremy et le piege de la foret de cristal.

Son nom va me revenir...